











Jessica Straus’s exhibition, “TransAtlantic”, travels to Boston Sculptors Gallery after its initial showing in France. Originally commissioned to fill the space of “Le Temple Protestant” in the village of Athis de L’Orne, located in a region of Normandy that was heavily bombarded during World War II, Straus’s installation commemorates the long and strong alliance between France and the United States. Straus’s installation is both political and personal. Her parents met as a result of her American father’s participation as a soldier in the Normandy invasion and subsequent march into Paris, where he met the artist’s mother, a French student. For this installation at Boston Sculptors Gallery, the walls and floor will be clad in a room-sized World War II era map. A fleet of airplanes and ocean liner criss-cross the Atlantic Ocean carrying correspondence between the artist’s American and French families. Straus conceived of this work just as the current administration was coming into power. The new era of xenophobia and nationalistic supremacy that has been ushered in has been alarming, to say the least. The sculptural installation “TransAtlantic” serves as a reminder of the importance of alliances between nations and the possibilities that surface with openness to strangers.
Transatlantique
Quand j’ai reçu l’invitation de créer une sculpture pour une site spécifique à Athis de l’Orne, j’ai toute de suite su que je voulais faire une œuvre sur l’amitié entre la France et les États-Unis. L’alliance si longue et si forte entre nos deux pays a une signification très personnelle pour moi.
Mon père, quand il était soldat dans l’armée américaine a débarqué avec les alliés en Normandie, et puis il a continué son chemin avec le Général Eisenhower vers Paris où ma mère française était étudiante à l’université. L’histoire préférée que ma mère aimait nous raconter à propos de la guerre était que quand elle a entendu les nouvelles de l’avancée des troupes américaines sur Paris, elle a grimpé très vite les 1.710 marches de la Tour Eiffel (l’ascenseur était fermé pendant l’occupation.). Elle disait qu’elle était la première française à voir Eisenhower descendre les Champs Élysées. Il n’est pas difficile d’imaginer que son cœur était ouvert à l’amour quand elle a fait la connaissance de mon père après la libération. Les parents de mes parents furent très surpris et choqués quand mes parents ont annoncer leur intention de se marier et de s’installer aux États-Unis.
Mes parents ont bâti notre maison à cinq mètres seulement du bord de la mer en Nouvelle Angleterre. Ma mère a écrit d’innombrables lettres à sa mère et à ses frères, assise à notre table regardant la mer qui la liait et la séparait en même temps de sa France adorée.
J’ai commencé cette œuvre au moment où les élections américaines se terminaient. Ce qui a commencé comme un hommage joyeux à l’alliance entre deux continents a pris un ton ironique. La Statue de la Liberté, un symbole de bienvenue américaine dont ma mère était si fière, était soudain devenu un rappel douloureux d’une nouvelle époque de xénophobie qui a trouvé une voix aux États-Unis.
J’espère que ma sculpture sera un rappel de l’importance des alliances entre les nations et des possibilités qui peuvent naître de l’ouverture d’esprit envers les étrangers.
C’est un honneur pour moi de pouvoir présenter mon œuvre en Normandie.